DEBUT MAI 2002, avant les élections :  

L’IMMIGRATION… analyses.

En économie politique l’immigration doit constituer un facteur d’enrichissement du pays. Importer une main d’œuvre qualifiée adaptée aux besoins du pays c’est obtenir, avec pour seule contrainte une courte période d’adaptation, des personnes productives en faisant l’économie de leur éducation et de leur formation professionnelle qui auront été financées par le pays d’origine.

Le Canada et plus précisément sa province du Québec, constitue un exemple caractéristique de cette façon de faire ; l’immigration y est strictement contrôlée et organisée sur la base d’une rigoureuse sélection en fonction des besoins du pays ; il faudra, par exemple, que le candidat à l’immigration soit originaire d’un pays francophone avec de très bonnes connaissances de la langue anglaise, qu’il soit d’un niveau bac+2-BTS ou DUT- dans des spécialités où l’offre d’emploi est abondante, ou alors posséder parfaitement un métier où les déficiences de main d’œuvre se sont clairement exprimées ; Il faudra encore qu’il se situe dans la tranche d’âge des 25/40 ans, que ses motivations soient pertinentes et convaincantes etc.…Certaines spécialités sont rejetées, tel est le cas de la fonction médicale où les praticiens se trouvent déjà en surabondance. Chaque année l’émigration de la France vers le Canada se traduit par 15000 dossiers de candidature, 3000 d’entre eux seulement reçoivent un avis favorable.

Cette façon de faire n’est pas spécifique au Québec ; l’Australie et plus près de nous l’Irlande, entre autres, ont adopté des politiques d’immigration comparables avec des nuances sur l’efficacité des contrôles, il est vrai, en fonction de l’environnement géopolitique.

Qu'en est-il chez nous ?

En France, quoiqu’en disent nos politiciens, il n’y a tout simplement pas de stratégie volontariste. L’immigration est un facteur de situation subi, non contrôlé, au prétexte parfois qu’il est incontrôlable, et on obtient un résultat inverse à celui obtenu dans ces autres nations : chez nous l’immigration est un facteur d’appauvrissement.

Dans sa grande majorité notre immigration est non qualifiée, parfois pas même francophone, et la méconnaissance du français écrit, indispensable au respect de nos lois, ne semble pas inquiéter.

L’essentiel de cette main d’œuvre est caractérisé par une in employabilité durable par manque d’adaptation à nos technologies ; le pays doit donc prendre en charge, en plus d’une formation professionnelle difficile et aléatoire dans ses résultats, une très forte assistance sociale individuelle et familiale et/ou subir les lourdes conséquences économiques du travail clandestin.

En fait la population immigrée clandestine est pratiquement contrainte, pour survivre, d’avoir recours à des activités délictueuses. C’est aussi le regrettable destin d’un certain nombre d’enfants d’immigrés en première génération née sur le territoire national, faute d’un encadrement familial adapté, de fermes volontés d’insertion et d’activités professionnelles.

Ces facteurs participent au développement du sentiment d’insécurité dans le pays. Le fait d’accepter une immigration sans évaluation préalable des potentialités d’insertion à court et long termes relève de l’irresponsabilité et induit racisme et xénophobie. Les gouvernements successifs n’ont pas adopté de stratégie adaptée aux circonstances et ont laissé s’accumuler les anomalies de situation jusqu'à l’ingérable, par incompétence, par angélisme démagogique et irresponsable,  par humanisme "de surface" ; parce que la préoccupation première de nos dirigeants est de nature électorale loin des intérêts du pays et de ses immigrés à long terme. (Ils sont aidés en cela par quelques minorités effervescentes agissant surtout selon les objectifs particuliers de leurs animateurs.)

Un autre facteur de difficulté d’insertion réside dans le fait que la culture des immigrants n’est pas prise en compte pour l’évaluation des possibilités d’insertion ; c’est ainsi que notre société se trouve confrontée à des conflits de cultures qui se traduisent par de coûteux désordres sociaux.

On ne peut pas reprocher aux immigrés d’avoir rêvé de ce qu’ils considéraient comme un El Dorado et d’avoir tenté de le gagner. Quand ils ont réussi à atteindre le pays de leurs rêves et qu’ils sont confrontés à la difficulté, voire à l’impossibilité d’insertion, leur situation se dégrade rapidement jusqu’à devenir encore plus inconfortable que ce qu’elle était dans le pays d’origine ; vivre dans la clandestinité et d’expédients avec le risque permanent de la sanction pénale devient rapidement insupportable en particulier lorsque l’immigré tombe dans un de ces systèmes d’exploitation clandestins qui relève de l’esclavage simple et pur. (Vous avez dit ‘’humanisme’’ ?)

Et ne soyons pas dupes : il existe d’autres formes d’immigrations telles que celles parfaitement organisées d’individus qui arrivent sur le territoire national pourvus de vrais faux papiers, avec leur fausses situations, leur fausses familles et l’intention bien établie de vivre sur le pays, en pillant ses systèmes d’aide sociale et, si cela ne suffit pas, en pillant sans vergogne la propriété privée tout en exigeant toujours plus d’assistance.

Evidemment une ‘’non-gestion’’ de l’immigration, quelle que soit l’hypothèse de situation, est la voie la plus facile et…la plus onéreuse. Elle va à l’encontre des principes économiques élémentaires et agit en accentuation d’une pression fiscale record. Ce n’est évidemment pas pour agir de la sorte, au mépris du bon sens le plus élémentaire, que le peuple de France à porté au pouvoir un certain nombre d’hommes et de femmes qui prétendent, avec beaucoup d’assurance, à leurs capacités d’administration du pays. Avez vous remarqué combien certains intellectuels, qui n’ont-de-leçons-à-recevoir-de-personne parce qu’ils ont la science infuse, vous considèrent avec un sourire de commisération quand vous leur parlez de bon sens ?…pour vous expliquer ensuite que les choses ne sont pas si simples que cela… et vous les rendre tellement complexes qu’il n’est plus possible d’en faire quoique ce soit !

La question qui se pose au citoyen est simple : où sont les personnes éligibles susceptibles de traiter raisonnablement et durablement ce dossier de l’immigration avec ses passifs ?

Faute de perspectives de réponses nationales les regards se tournent parfois vers l’Europe en désespoir de cause … mais l’insupportable s’exprimera dans les isoloirs avec sans doute quelques ‘’coups de semonce’’ au monde politique.

ET NOUS VOILA EN AOUT 2002, les élections ont eu lieu avec les résultats logiques que l’on connaît, coup de semonce inclus et abstention record. Il ne fallait pas être "grand clerc" pour prévoir ce qui est arrivé, il suffisait d’être près de notre France "d’en bas" et d’avoir un peu de bon sens ; ce n’était pas le cas de ceux qui étaient alors au pouvoir…

Aujourd’hui la question de l’immigration est toujours d’actualité, sa rationalisation reste à faire. Toutefois un espoir est né avec un nouveau gouvernement qui s’est fixé pour objectif de remettre la   France "à l’endroit".

Soyons réalistes : globalement le passif est extrêmement lourd, l’effort de redressement sera considérable et nécessitera certains délais; encore faudra-t-il que la majorité qui s’est exprimée sache résister aux assauts des minorités agissantes qui ne manqueront pas de s’exprimer dans des tentatives de troisième tour dit "social".

Attendons nous à une forte agitation syndicale qui se concrétisera par des grèves visant à remettre en question par voie de chienlit le changement obtenu par la majorité des Français. Sur le petit écran, lors des commentaires "à vif" des résultats des élections, le sourire de certains perdants en disait long ; nul doute qu’ils pensaient déjà à la revanche via le canal syndical à la fin de l’été. Restons donc vigilants et mobilisables : l’indispensable contrôle de l’immigration sera encore combattu, entre autres, par nos rêveurs-donneurs de leçons pour qui la France a vocation d’hospice-hôpital de la planète.

Le 24 août 2002

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