CREATION D’UN NOUVEAU CENTRE DE FORMATION ET DE COORDINATION

A l’origine de l’idée : le constat

Le plus souvent avec l’accord tacite, voire avec les encouragements du gouvernement et/ou de ses composantes plurielles, grèves et manifestations se développent anarchiquement dans le pays. Faute d’une organisation et d’une synchronisation adaptées ces multiples mouvements traînent en longueur pour finalement se désagréger au détriment de la réalisation de leurs objectifs.

Ici les agents de conduite de la SNCF bloquent le rail, là les négociants du bétail s’occupent des aéroports de province de manière tournante, les conducteurs de bus refusent de conduire, et puis défilent et manifestent à Paris et ailleurs sage femmes, infirmières, éleveurs, les Marks and Spencer, les agriculteurs, les avocats, les enseignants, les Danone, les retraités et même…les juges sans oublier évidemment les jeunes des banlieues etc…etc…

Le simple fait que ces événements soient répétitifs et foisonnants montrent bien qu’ils manquent d’efficacité en particulier quand il s’agit de collectifs d’importance relativement faible.

Les raisons de l’insuffisance d’impact des actions ainsi entreprises sont de trois ordres :

-a) une difficulté à exprimer clairement la revendication ou le besoin (exemple : le "mais qu’est ce qu’ils veulent enfin" de la population au regard de l’agitation de nos chers sauvageons)

-b) un choix d’action et une organisation inappropriés,

-c) une absence de coordination entre les différents collectifs de revendication.

En créant le CCFGM –Centre de Coordination et de Formation à la Grève et aux Manifestations.

notre objectif est donc de :

Former les organisateurs de grèves ou de manifestations à une expression claire de leurs revendications. Il est essentiel d’obtenir la compréhension ou mieux l’adhésion de la population à un mouvement (éviter à tous prix le ‘’mais qu’est ce qu’ils veulent enfin’’). On pourra néanmoins faire abstraction de cette première phase de la formation si l’action envisagée ne s’appuie pas sur une revendication mais se situe dans le cadre d’un plan de déstabilisation du pays, de son régime ou de sa culture ; dans cette hypothèse le programme de formation débutera en phase 2 ci-dessous.

Former les organisateurs de grèves et de manifestations au choix des actions les plus percutantes et donc les plus rentables au sens de la réalisation des objectifs : par exemple on préfèrera de nombreux ‘’sittings’’ bloquant durablement les grands axes de circulation routiers et ferroviaires au défilé festif qui n’affectera que très ponctuellement le trafic, fera sourire la population et sera vite oublié.

 Coordonner les grèves et manifestations entre plusieurs collectifs selon leurs intérêts afin de maximaliser la pression sur le ou les partenaires : la conjugaison de la grève des gens du rail avec celle des transporteurs routiers aura beaucoup plus de poids que des perturbations non synchronisées de ces deux collectifs agissant séparément. Autre exemple : ‘’l’allumage’’ simultané de toutes les banlieues chaudes aura plus d’écho que des actions dispersées que l’on peut taire.

Ces actions de formation et de coordination se situent dans un marché très porteur, en pleine expansion, à conquérir. La seule question qui se pose est celle du choix du lieu d’implantation de la structure : compte tenu du résultat des dernières élections l’Orléanais demeure-t-il le meilleur site ?

Partenaires et sponsors, tous ensemble, tous ensemble…parlons en.

Je vous imagine en fin de lecture de ce qui précède…’’Il est fou ce type…Il veut organiser la chienlit dans le pays… c’est une blague ! ! !

Bingo ! vous avez gagné : c’est une blague… enfin c’est ce que je pensais au départ ; il y a eu le fou du Roi, la putain de la République…et pourquoi pas le fou de la République ? (mais non je n’ai pas cette ambition !) Une blague donc, mais à la réflexion … en l’organisant au maximum cette chienlit quotidienne, en la rationalisant, en poussant le système à ses limites et au-delà on arriverait sans doute à le faire basculer…( tous ensemble, tous ensemble…) Pour le remplacer par quoi ? Bonne question : on attend vos suggestions… ne désespérez pas : il y a sans doute une réponse satisfaisante quelque part…Je vous l’accorde : dans le panorama actuel ce n’est pas évident… Mais quand les désordres atteignent la dimension que nous leur connaissons, quand d’exceptionnels ils deviennent habituels, quand les minorités n’agissent plus seulement en preneur d’otage de la majorité mais engagent des actions qui s’apparentent au terrorisme, alors le moment est venu de faire quelque chose ; il en est des systèmes comme des avions, des voitures ou des cargos : quand les avaries deviennent trop graves et trop fréquentes il faut en changer !

Et toujours sans rire : voulez vous parier que mon projet de CCFGM aurait trouvé assez facilement partenaires et sponsors en France et plus encore à l’étranger ?

Le 04 mai 2001