IMMIGRATION !!
 
En économie politique l’immigration doit constituer un facteur d’enrichissement du pays. Importer une main d’œuvre qualifiée adaptée aux besoins du pays c’est obtenir, avec pour seule contrainte une courte période d’adaptation, des personnes productives en faisant l’économie de leur éducation et de leur formation professionnelle qui auront été financées par le pays d’origine.

Le Canada et plus précisément sa province du Québec, constitue un exemple caractéristique de cette façon de faire ; l’immigration y est strictement contrôlée et organisée sur la base d’une rigoureuse sélection en fonction des besoins du pays ; il faudra, par exemple, que le candidat à l’immigration soit originaire d’un pays francophone avec de très bonnes connaissances de la langue anglaise, qu’il soit d’un niveau bac+2-BTS ou DUT- dans des spécialités où l’offre d’emploi est abondante ou alors posséder parfaitement un métier où les déficiences de main d’œuvre se sont clairement exprimées.

Il faudra encore qu’il se situe dans la tranche d’age des 25/40 ans, que ses motivations soient pertinentes et convaincantes etc…

Certaines spécialités sont rejetées, tel est le cas de la fonction médicale où les praticiens se trouvent déjà en surabondance. Chaque année l’émigration de la France vers le Canada se traduit par 15000 dossiers de candidature, 3000 d’entre eux seulement reçoivent un avis favorable.

Cette façon de faire n’est pas spécifique au Québec ; l’Australie et plus près de nous l’Angleterre et l’Irlande, entre autres, ont adopté des politiques d’immigration comparables avec des nuances sur l’efficacité des contrôles, il est vrai, en fonction de l’environnement géopolitique.

Q’en est-il chez nous ?

En France, quoiqu’en disent nos politiciens, il n’y a tout simplement pas de stratégie volontariste.

L’immigration est un facteur de situation subi, non contrôlé, au prétexte parfois qu’il est incontrôlable, et on obtient un résultat inverse à celui obtenu dans ces autres nations : chez nous l’immigration est un facteur d’appauvrissement.

Dans sa grande majorité notre immigration est non qualifiée, parfois pas même francophone, et la méconnaissance du français écrit, indispensable au respect de nos lois, ne semble pas inquiéter.

L’essentiel de cette main d’œuvre est caractérisé par une inemployabilité durable par manque d’adaptation à nos technologies ; le pays doit donc prendre en charge, en plus d’une formation professionnelle difficile et alléatoire dans ses résultats, une très forte assistance sociale individuelle et familiale et/ou subir les lourdes conséquences économiques du travail clandestin.

En fait la population immigrée clandestine est pratiquement contrainte, pour survivre, d’avoir recours à des activités délictueuses. C’est aussi le regrettable destin d’un certain nombre d’enfants d’immigrés en première génération née sur le territoire national, faute d’un encadrement familial adapté, de fermes volontés d’insertion et d’activités professionnelles. Ces facteurs participent au développement du sentiment d’insécurité dans le pays. Le fait d’accepter une immigration sans évaluation préalable des potentialités d’insertion à court et long termes relève de l’irresponsabilité et induit racisme et xénophobie.

Les gouvernements successifs n’ont pas adopté de stratégie adaptée aux circonstances et ont laissé s’accumuler les anomalies de situation jusqu'à l’ingérable, par incompétence, par angélisme démagogique et irresponsable, "par humanisme ‘’de surface’’ ; parce que la préoccupation première de nos dirigeants est de nature électorale loin des intérêts du pays et de ses immigrés à long terme. (Ils sont aidés en cela par quelques minorités effervescentes agissant surtout selon les objectifs particuliers de leurs animateurs.)

On ne peut pas reprocher aux immigrés d’avoir rêvé de ce qu’ils considéraient comme un Eldorado et d’avoir tenté de le gagner.

Quand ils ont réussi à atteindre le pays de leurs rêves et qu’ils sont confrontés à la difficulté, voire à l’impossibilité d’insertion, leur situation se dégrade rapidement jusqu’à devenir encore plus inconfortable que ce qu’elle était dans le pays d’origine, vivre dans la clandestinité et d’expédients avec le risque permanent de la sanction pénale leur deviennent rapidement insupportables en particulier lorsque l’immigré tombe dans un de ces systèmes d’exploitation clandestins qui relève de l’esclavage simple et pur. Vous avez dit ‘’humanisme’’ ?

Il ne faut pas être dupe : il existe d’autres formes d’immigrations telles que celles parfaitement organisées d’individus qui arrivent sur le territoire national pourvus de vrais faux papiers, avec leur fausses situations, leur fausses familles et l’intention bien établie de vivre sur le pays, en pillant son système d’aide sociale et, si cela ne suffit pas, en pillant sans vergogne la propriété privée tout en exigeant toujours plus d’assistance.

Evidemment une ‘’non-gestion’’ de l’immigration, quelle que soit l’hypothèse de situation, est la voie la plus facile et…la plus onéreuse.

Elle va à l’encontre des principes économiques élémentaires et agit en accentuation d’une pression fiscale record.

Ce n’est évidemment pas pour agir de la sorte, au mépris du bon sens le plus élémentaire, que le peuple de France à porté au pouvoir un certain nombre d’hommes et de femmes qui prétendent, avec beaucoup d’assurance, à leurs capacités d’administration du pays.

Avez vous remarqué combien certains intellectuels vous considèrent avec un sourire de commisération quand vous leur parlez de bon sens ? …Pour vous expliquer ensuite que les choses ne sont pas si simples que cela… et vous les rendre tellement complexes qu’il n’est plus possible d’en faire quoique ce soit !

La question qui se pose au citoyen est simple : où sont les personnes éligibles susceptibles de traiter raisonnablement et durablement ce dossier de l’immigration avec ses passifs ?

Faute de perspectives de réponses nationales les regards se tournent vers l’Europe… avec quelques doutes.

Le 27 janvier  2001


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