Pour info :
Un policier vient d'être écroué dans le cadre d'une
affaire de stupéfiants.
Il vient d'être mis en examen et écroué pour complicité
dans une affaire de trafic de stupéfiants.
Le jeune homme, a été interpellé le 7 mars par la
brigade des stupéfiants de Paris. Celle-ci enquêtait sur un trafic de cannabis à la
suite de l'arrestation la veille, en flagrant délit, de deux "dealer" de 30 et
31 ans, dans le 17ème arrondissement, par la police de proximité.
Au domicile parisien du dealer, qui circulait dans une
voiture louée par le "flic ripoux", les policiers ont saisi six kilos de
résine et six kilos de pollen de cannabis, ainsi que 500 grammes de cocaïne.
Ah ! J'oubliais ! le "ripoux" est un Adjoint De
Sécurité (A.D.S. = emploi Jeune) Lors de sa garde à vue, en passant ses empreintes au
fichier national des empreintes digitales, les policiers se sont aperçus qu'il était
apparu en 1992 dans une procédure de stupéfiants, sous une fausse identité.
Au fait, toute collectivité locale ou territoriale
embauchant un "emploi-jeune" doit pérenniser l'emploi (c'est à dire, embaucher
en CDI le salarié après la fin de son contrat aidé)
Quand une démocratie qui se veut modèle, et chantre de la
Liberté de l'Egalité et de la Fraternité pour la terre entière, permet, encourage, ou
laisse aller de telles dérives, la dégénérescence de notre société est proche, et ne
saurait nous abstraire d'un redressement nécessaire de notre système politique et
social.
Le recrutement des A.D.S laisse pour le
moins perplexe, et donne à penser que les directives gouvernementales (en l'occurrence le
ministère de l'intérieur) sont élaborées avec des analyses et des décisions qui se
situent à des années lumière de.la réalité quotidienne que pose la sécurité
publique.
Faire des emplois-jeunes ou des emplois-solidarité à tour
de bras, sans penser un instant au lendemain qui vont déchanter et aux conséquences
parfois dramatiques qu'ils vont engendrer relève de l'irresponsabilité la plus totale de
nos gouvernants.
Alors, au lieu de se plaindre de quelques "bavures
policières" sans chercher à comprendre pourquoi elles se produisent, reflète de la
part de l'opinion d'une hypocrisie sans borne, car pendant ce temps là, les assassins et
les truands ont les mains libres, mais qui viendrait plaindre la veuve d'un policier
froidement abattu, ou des orphelins privés de pères tués en service ?
Démagogie ? non, prise de conscience que nous sommes sur
la mauvaise pente, et l'impression de vivre sur une planche savonnée, avec d'un côté
l'insécurité des personnes et des biens, et de l'autre un "j'men foutisme"
sournois mais omniprésent.
Les voyous sont dans la rue, méfiance car, dans de rares
fois il est vrai, ils peuvent porter le plus légalement du monde un uniforme.
Au fait, hormis les casernes ou on envoie un plâtrier
faire la cuisine, comment recrute t-on les A.D.S, et sur quels critères ? car
effectivement cela promet...
Le 24 Mars 2000