L'annonce
de la suppression de quelques milliers d'emplois chez Michelin en même temps que celle
d'importants bénéfices a bien de quoi irriter, et n'a pas manquer de rallumer
instantanément les vieilles querelles qui divisent le pouvoir.
Pourtant la majorité plurielle, à l'unisson cette fois,
s'insurgeant contre les abus de l'intérim, oublie consciencieusement le sort que l'Etat
patron réserve par exemple aux maîtres auxiliaires et aux contrats emploi-solidarité,
et le gouvernement commentant la nouvelle, a préparé dans la foulée une batterie de
pénalités qu'encourront désormais ces "mauvais patrons " qui font du profit.
Sans doute, ceux-ci devraient-ils prendre
exemple sur les entreprises du secteur public qui, depuis des décennies, perdent des
milliards et n'hésitent pourtant pas à conserver un personnel pléthorique, voire même
à embaucher ? ..