De
juin à septembre (4 mois sur 12), sous le soleil ou sous la pluie, nous avons une
occasion de voir la vie du bon côté.
Que l'on parte en vacances ou non, cette période
joue un rôle considérable sur nos comportements et nos attitudes.
Cette période "vivante" de l'année
permet l'espace d'un moment de vivre autrement, j'allais dire intelligemment et
naturellement, car elle permet d'inverser le cours normal de notre existence trop bien
réglée et orchestrée par un système compliqué et sophistiqué incompatible avec notre
naturel profond.
Les plaisirs retrouvés de la simplicité, de la
nature, ou simplement les amours de vacances avec ou sans suite, permettent de découvrir,
ou de se redécouvrir. Les mentalités sont différentes, elles sont humaines et
chaleureuses.
Quoi de plus agréable que les "bonjour
monsieur, bonjour Madame" que l'on adresse et surtout que l'on reçoit de parfaits
inconnus que l'on croise au détour d'un chemin de montagne, sur le bord d'un torrent, à
des kilomètres de tous lieux habités.
Quoi de plus agréable qu'un mot aimable, un sourire
de compréhension devant l'effort accompli pour atteindre un but, enfin, quelle surprise
agréable que ces contacts éphémères mais intenses, toutes générations confondues.
Seuls les imbéciles ne changent pas d'avis, car être
abordé par des petits enfants et des adolescents pour un signe de gentillesse et de
politesse, cela montre que nos jeunes ne sont pas tous des "petits sauvages".
J'avoue avec plaisir que j'ai apprécié ces "b'jour
m'sieur, ça monte hein ?", et l'instant ou, voulant laisser un groupe de gamins
avec leurs animateurs passer devant nous, car ils descendent vite les bougres,
entendre le plus petit me dire "merci m'sieur, y'en a encore derrière, bonsoir
m'sieur" et le tout avec le sourire, c'est génial, et cette spontanéité
réconfortante me donnant un peu plus de courage pour poursuivre mon chemin un peu plus
vite, pour les garder à portée de vue le plus longtemps possible.
Personne ne se connaît, mais le lieu, le contexte donne
des occasions de contacts uniques mais très forts.
Et, si au retour des vacances ou à la reprise du travail
on continuait ? Chiche !!!!!
Le 19 juillet 1999 |