Et pourtant ..... mais surtout .....
Le printemps est de retour, la nature se pare de ses plus beaux atours, et pourtant :

Et pourtant, à quelques heures de chez nous, des femmes et des enfants sont assassinés à la veille d'élection présidentielle !

Et pourtant, à quelques heures de chez nous, un peuple de femmes, d'enfants, de vieillards sont contraints, sous menace de mort, de fuir leur pays par centaines de milliers, (ou sont donc les hommes ?) !

Et pourtant, à quelques heures de chez nous, toujours, des milliers de femmes et d'enfants meurent de faim, ou de manque de soins, frappés par des épidémies causées par leur pauvreté matérielle et sanitaire, abandonnés de tous !

Et pourtant, nous sommes émus par ces tragédies, nous nous montrons même généreux, et donnons de notre temps et de notre argent pour aider autant que faire se peut à réduire ces misères inadmissibles à l'aube du XXI ème siècle.

Et pourtant, nombre d'organisations humanitaires, gouvernementales ou non gouvernementales sont présentes sur ces lieux tragiques.

Et pourtant, des dirigeants, sous couverts de souveraineté des pays se livrent à des actes moyenâgeux hautement répréhensibles, bien qu'avec des instruments modernes de propagande et des armes sophistiquées.

Et pourtant, nous, enfin nos pays démocratiques, civilisés, moralistes, champions du droit et de l'égalité des hommes et des femmes, champions de la défense de la veuve et de l'orphelin, redresseurs de torts, nous essayons de régler des problèmes graves, (génocides, nettoyages ethniques, dictatures en tous genres ...) par des mois, voire des années de palabres interminables et stériles (pardon de négociations) tout en regardant le spectacle affligeant de ce qui se passe, prévu, programmé, et exécuté sous nos yeux.

Mais surtout, il serait temps d'avoir des convictions sincères, profondes, et aussi du courage, surtout du courage, car quand c'est trop, c'est trop. Et il faut savoir de temps en temps mouiller sa chemise et agir en conséquence quel qu'en soit les moyens et le coût.

Car si nous continuons ainsi, nous perdrons nos valeurs (enfin celles qui nous restent), les une après les autres, et nous finirons par nous retrouver tôt ou tard dans la situation de ceux que nous sommes incapables d'aider aujourd'hui. Ce n'est peut-être pas ce à quoi aspirent les générations futures.

Le 13 avril 1999


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