Des gosses de moins de 16 ans deviennent les nouveaux
gouvernants de notre pays, et dictent leur loi à l'Etat. Pour en arriver là, il aura
fallu 30 ans de laxisme volontaire, comme prix de la paix sociale, pour ne pas remettre
dans la rue les "soixante-huitards attardés" génération spontanée issue de
mai 68 entre autres, et les générations suivantes à qui il était "interdit
d'interdir", leur ouvrant par là même les portes du "j'men foutisme".
Les responsables sont bien sur nos dirigeants, politiques, syndicaux, mais avant tout,
les parents, car ce sont eux qui ont en charge la construction de la société à travers
l'éducation qu'ils se doivent de prodiguer à leur progéniture.
Les fondements même de l'éducation parentale ont pratiquement disparu.
Respecter ses parents, respecter son instituteur ou son professeur, enfin se comporter
en véritable adolescent sans pour autant s'abstraire le droit d'avoir des idées, voilà
sûrement une partie des manques d'éducation des jeunes d'aujourd'hui.
Au nom des droits de l'enfant, notre société est allée trop loin, car des droits
sans devoirs ne sont plus des droits, mais des armes qui sont forts bien utilisées
d'ailleurs par .............. des adultes sans scrupules qui manipulent avec une facilité
déconcertante ces jeunes à qui l'on inculque des droits accompagnés d'impunité.
Bien sur, des sanctions sont sois-disant prévues, ah bon ! cela est rassurant, mais
pour qui ? Des sanctions non applicables, car notre société s'est dotée d'un arsenal
juridique époustouflant par son volume et sa diversité, mais totalement inefficace sur
le terrain.
Une taloche ou un coup de pied aux fesses n'ont jamais tué personne, il n'est pas
question non plus de brutaliser ou de torturer un enfant, mais quand il perd les repères
qui lui sont enseignés, il doit s'attendre, de la part de ses parents pour le moins, à
une sanction qui porte, et qui soit révélatrice du manquement au devoir de bon
comportement que doit avoir tout enfant.
Aujourd'hui, nous sommes à l'opposé de ce qui devrait être le ciment de nos
générations, l'éducation, et c'est nous, adultes et non les enfants qui sommes victimes
et responsables en même temps.
Des adultes qui n'osent plus sortir dans les rues à partir de 19 ou 20h ? des
forces de police qui ne veulent ou ne peuvent pénétrer dans certains quartiers ? des
pompiers mis en danger de mort en sauvant les autres ? pareil pour les samus ? des
chauffeurs de cars agressés et brutalisés, des centaines de voitures incendiées, des
millions de francs de mobilier urbain détruit, des bâtiments publics pillés et
incendiés ?
On marche vraiment sur la tête !!
Car non seulement on démissionne devant ce phénomène, mais en plus, comme
des cons, on paie la facture et au prix fort, faut le faire quand même !!!!
Trop longue ces lignes ? peut-être !
Trop dures ces lignes ? .... SÛREMENT PAS !!!!!
Le 17 février 1999 |